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L'ATELIER NOMADE DE LA NATURALISTE

PERFORMANCE : DE L'ALASKA AU PANAMA À VÉLO

Du  1er juin 2023 au 31 mai 2024

 

L’atelier nomade de la naturaliste  est une performance de 12 mois, qui consiste à parcourir à vélo l’Amérique, de L’Alaska jusqu’au Panama pour aller à la rencontre du vivant sous toutes ses formes et expérimenter une ode à la lenteur et à la sobriété. 

Pour ce faire, mon collaborateur et moi nous déplaçons majoritairement à vélo pour minimiser notre impact écologique et exécuter un protocole de création quotidien structuré en quatre étapes : 1) aller à la rencontre du vivant, 2) déployer mon atelier portatif (chaise, table, boite de transport, papier pour dessiner, carte du trajet imprimé sur tissus, protocole quotidien brodé sur tissus...) ; 3) poursuivre mon protocole de création commencée il y a quatre années « dessiner quatre ENTITÉS par jour jusqu’à ma mort », 4), me faire prendre en photo dans mon atelier nomade lorsque je dessine mes ENTITÉS.

 

Je conçois ce périple comme une œuvre d’art performative puisque ce sont bien les quatre actions menées quotidiennement sur l’ensemble du voyage qui définissent l’œuvre, mais aussi le fait de performer ce moyen de transport alternatif qu’est le vélo. Je la définis également comme protocolaire, car les actions menées sont bien un ensemble de règles que nous nous sommes données à exécuter quotidiennement.


Cette performance me donne non seulement l'occasion de dessiner mes ENTITÉS et de créer une œuvre photographique sérielle. Elle me permet également de consacrer du temps à la tenue d’un journal, ainsi qu’à la prise de photos et de vidéos pour documenter cette vie rencontrée. Je m’attarde pour ce faire sur des détails qui m’émerveille et dont notre société se coupe, faute de temps, d’intérêt ou de son hyperconnexion aux technologies contemporaines. Entre-temps, mon collaborateur est quant à lui chargé d’archiver la documentation et d’animer hebdomadairement mes réseaux sociaux (Instagram et Facebook) pour diffuser cette performance.


Les objectifs de cette œuvre sont quant à eux multiples. Je souhaite tout d’abord aller à la rencontre des paysages (glaciers, volcans, montagnes, ciels nocturnes...) et du vivant qui le peuple (plantes, insectes, oiseaux, animaux...) pour m’en inspirer et dessiner mes ENTITÉS. À travers cette immersion complète (sons, odeurs, textures, etc.), j’entrevois un renouvellement des motifs et des formes de mes dessins qui ne pourrait s’opérer à distance.


J’y observe non seulement la nature, mais également la place que l’être humain occupe sur ces territoires et son rôle dans la crise écologique (fonte des glaciers, nuisance sonore, déforestation, feux de forêt, montée des eaux...).


Je réfléchis pour finir aux rapports qu’entretient notre société à la croissance économique sans limites et aux impacts de ce paradigme dans nos vies (accumulation démesurée des richesses, rapports de domination, compétitivité extrême, rythme effréné...). Je consigne d’ailleurs dans un journal hebdomadaire mes réflexions à ce sujet.

 

Cette performance est ainsi pensée comme une œuvre artistique engagée et démontre qu'il est possible de se reconnecter à notre environnement et aux êtres vivants avec lesquels nous cohabitons. Cependant, que cette reconnexion passe par un ralentissement de nos rythmes de vie et une volonté d’aller à la rencontre de cette nature qui nous est devenue étrangère.

Je spécifie par ailleurs que ce périple performatif est ponctué par des arrêts dans des lieux d’art contemporains (Musées, Centres d'artistes, galeries). Ces escales me permette d’y présenter ce projet et ces enjeux.

Je note finalement que par le déploiement de cet atelier, je souhaite de surcroit interpeller les gens que nous rencontrerons pour provoquer des discussions sur la crise écologique que bous traversons. Je profiterai de cette occasion pour leur poser cette question : « Percevez-vous, dans votre quotidien, les impacts des dérèglements climatiques et l’effondrement de la biodiversité ? » et enregistrer leurs réponses.

PRÉSENTATIONS PUBLIQUES

 

Avant d'activer cet atelier nomade, lors de ce voyage qui nous emmènera de l'Alaska au Panama, plusieurs présentations publiques  ont été programmées pour dévoiler ce projet et son protocole quotidien.

La première itération de cet atelier a actuellement lieu dans le cadre de l'exposition Stanley Février. les vies possibles / menm vye tintin (remix), au Centre d'exposition de l'Université de Montréal. Dans le contexte de cette exposition personnelle de l'artiste Stanley Février, j'ai été invitée à participer à sa nouvelle pièce installative Tentes pour y présenter mon atelier nomade et m'exprimer sur la précarité et le désarroi auxquels peuvent être confrontés les artistes.

La deuxième version de cet atelier a quant à elle était présentée dans le cadre d'un événement venant  souligné les 25 ans du Doctorat en études et pratiques des arts. Lors de cette journée d'étude,  discursive et festive, j'ai présenté ce projet sous la forme d'une performance ponctuelle. L'idée était de déployer l'atelier et d'y dessiner mes quatre ENTITÉS quotidiennes. Mon objectif était de tester une première fois cet atelier en public et d'exposer comment j'opérerai pendant ce voyage.

La troisième et dernière mouture de cet atelier a finalement était présentée au 6B, dans le cadre d’un échange et d'une collaboration avec le Centre d’artiste Agrégat. Lors de cette résidence, j'ai testé le déploiement de cet atelier portatif dans Paris, la réception que s'en fait le public et les modalités de documentation photographiques. La résidence s'est clôturée par une exposition où a été révélée la forme finale de cet atelier et une première série de photographie « l’atelier nomade dans le territoire parisien ».

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