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IN ORGANIC (phase I)

VULCAIN.  ÉRUPTION

L’installation Vulcain est une œuvre sonore et multimédia que j’ai réalisé dans le cadre de mon jury de maîtrise à ARTS2 (arts au carré) (2012) et que j’ai exposée ultérieurement sous différentes formes au festival City Sonic (2012), au Centre d'exposition d’Amos (2015) et au centre d’artiste autogéré l’Écart (2015).

 

Vulcain a pris place au sein du triptyque d’exposition IN ORGANIC (phase I, phase II, phase III), dont le titre me permet d’évoquer le passage de l’inorganique à l’organique qui s'opère par le biais de ses multiples dispositifs. Je considère cette œuvre comme le lieu d'une réflexion sur les glissements entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Je l'entrevois également comme la condition de possibilité pour activer un devenir imperceptible entendu au sens deleuzien :"Si le devenir-femme est le premier quantum, ou segment moléculaire, et puis les devenirs-animaux qui s’enchaînent avec lui, vers quoi se précipitent-ils tous ? Sans aucun doute, vers un devenir-imperceptible. L’imperceptible est la fin immanente du devenir, sa formule cosmique. Ainsi l’Homme qui rétrécit, de Matheson, passe à travers les règnes, glisse entre les molécules jusqu’à devenir une particule introuvable qui médite à l’infini sur l’infini." (Deleuze et Guattari, 1980, Mille plateau, p. 312)

 

Vulcain est né de la rencontre entre un minéral de quartz avec inclusion de pyrite, une vidéo générée avec cette pierre m'évoquant un poumon et son dispositif de diffusion suggérant quant à lui des phénomènes volcaniques (magma, éruptions). Dans ma pratique, je conçois donc l'activation d'un devenir-imperceptible par des passages et glissements qui s'opèrent au sein de mon processus de création et au cœur de mes installations. Je l'éprouve sous le signe des « alliances », « contagions » (Deleuze et Guattari, 1980, p. 275) et « symbioses » (Deleuze et Guattari, 1980, p. 291). J’expérimente ces alliances et je deviens au cœur des mes installations enquêteur, chercheur, sonde (ainsi que d’autres personnages perceptuels), pour me laisser emporter sur des « lignes de vie ».   Ainsi, en me dissolvant et en m’effaçant dans l' œuvre, je deviens phénomènes d’une pensée créatrice, qui, en filant d’une évocation à l’autre - poumons, émotions, colère, volcans, éruptions, particule, énergie, flux - traverse le cosmos."The nitrogen in our DNA, the calcium in our teeth, the iron in our blood, the carbon in our apple pies were made in the interiors of collapsing stars. We are made of starstuff." (Sagan, 2014, Cosmos, p. 140)

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